Avec plus de 850 espèces d’oiseaux concentrés sur son petit territoire, le Costa Rica est le paradis des ornithologues. Le pays regorge de surprises avec un assortiment coloré de tangaras, manakins, trogons et autres perroquets au plumage vif. Les oiseaux fantaisistes se succèdent : un toucan au bec démesuré, l’oiseau-ombrelle avec sa houppe de plume fines, les colibris qui volent à reculons. On recense quelques 360 espèces dans la seule réserve de Monteverde, plus de 320 espèces dans la station biologique La Selva, pas moins de 400 espèces dans les parcs nationaux de Corcovado ou Carara. La faune aviaire est riche, variée, insaisissable parfois. Mais de nombreux lodges dans la montagne et en forêt dédiés à leur observation vous en facilitent la tâche.
Les denses forêts sont remplies du chant des oiseaux. Une cacophonie de cris rauques trahit un rassemblement de toucans de Swainson. L’araponga tricaronculé qui peuple les forêts de nuages est rarement visible dans les brumes de la canopée, mais son cri métallique, comme un grincement de porte, hante les sous-bois. Le jacamar luisant happe les insectes avec un audible cliquetis de son long bec droit. Au crépuscule, le ricanement fou du macagua rieur résonne dans les forêts de plaine.
Les sons de la forêt sont multiples. Les tangaras fendent l’air derrière un insecte, le toucan détache un à un les fruits de son long bec jaune, les lançant dans l’air avant de les attraper au fond de son gosier. On peut s’attendre à voir des perruches, des caciques, des pics-verts et une foule d’oiseaux inconnus qui répondent aux noms inoubliables de dacnis à cuisses rouges, anabate vergeté ou microtyran à calotte noire.
La faune aviaire égaie la forêt. Les sympathiques perroquets colorés et volubiles avec leur becs crochus font toujours sensation, tout comme les grands macaos qui survolent les parcs nationaux de Carara ou de Corcovado. Au petit matin ou en fin d'après-midi, ils survolent la mangrove en poussant de grands cris rauques. Les trogons au plumage métallique sont plus discrets ; leur plus illustre représentant est le resplendissant quetzal dont l’audacieux plumage émeraude brille comme du métal poli au soleil. Il hante les hautes terres de Braulio Carrillo, Poás, Chirripó, Monteverde ou San Gerardo de Dota. Contre toute attente, son plumage éclatant le camoufle bien dans la canopée. Timide, il n’est pas facile à voir et se terre dans le creux d’un arbre mort à 10 m du sol. Quant aux colibris aux noms évocateurs – brillant fer-de-lance, colibri à gorge pourprée et le superbe colibri insigne –, le pays en compte plus de 50 espèces de toute beauté : vert lustré, bleu chatoyant, métal violacé, cuivre orangé, couronne huppée et plumes de velours, queue en serpentin… Ils vibrent au-dessus des fleurs dont ils sirotent le nectar de leur longue langue creuse. Leurs ailes battent si vite qu’elles en sont invisibles… jusqu’à cent battements par seconde ! Vous les trouverez nombreux dans les régions de montagne de Monteverde ou San Gerardo de Dota.
Dans les zones humides, des échassiers se profilent au loin sur leurs pattes grêles : aigrettes, ibis, spatules… L’environnement sec du Guanacaste amène sa propre faune, en particulier les espèces aquatiques des estuaires, marécages et lagons qui forment le bassin du Tempisque. Le Parc National Palo Verde à l’embouchure du Tempisque est un site de prédilection. Le long de ses côtes festonnées de mangrove, les pélicans enflent leur jabot et les frégates noires à queue fourchue restent suspendues dans le vent comme des cerfs-volants à tourmenter les mouettes. Des dizaines de milliers d’oiseaux migrateurs affluent ici vers la fin de la saison sèche : sarcelles à ailes bleues, canards musqués, dendrocygnes à ventre noir…
La forêt tropicale avec son jeu d’ombre et de lumière n’'offre pas toujours les meilleures chances de voir les oiseaux. Parfois, il vaut mieux se poster à l’orée de la forêt ou aux abords d’un cours d'eau pour être sûr de trouver une abondance d’espèces. Il est conseillé de visiter plusieurs habitats différents pour se faire une idée de la diversité de la faune ailée. Louez les services d’un guide naturaliste expérimenté qui vous aidera à identifier les espèces pendant votre excursion. Et armez-vous de jumelles pour vivre une expérience inoubliable.
Quelques recommandations:
Pour plus d’information, visitez le site de l’Association ornithologique du Costa Rica. Le bulletin de l’association, Zeledonia,
tient à jour une liste des espèces d’oiseaux du Costa Rica.